Prenons une balade créative ensemble...

Viens,
je te prête mes yeux

Parfois, j’aimerais te prêter mes yeux.
Te prêter mes yeux pour que tu voies à quel point la magie existe déjà sur Terre.

À quel point la nature est notre ressource, la plus précieuse.
À quel point l’enveloppe d’un objet — ou d’une personne — ne reflète pas toujours ce qu’elle est vraiment.
Qu’avec un peu d’amour et de soin, tout peut renaître.

Et surtout, à quel point ta lumière est déjà là, rayonnante,
même si tu choisis de ne pas encore la montrer.

Je ne vois pas le monde comme tout le monde.
Certains regardent la matière. Moi, je la ressens.

Je ressens avant de voir.
Je perçois l’énergie avant la matière,
l’essence avant la surface,
la magie là où elle est à peine perceptible.
Je vois avant tout… le potentiel.

Il arrive souvent que l’on soit surpris de me voir récupérer des meubles brisés.
Et pourtant, ce n’est pas parce qu’un meuble est fendu qu’il ne vit plus.
Une fissure ne définit pas sa valeur.

Alors au lieu de te l’expliquer,
je t’invite à une balade — une balade intérieure, sensible, créative.

Car chaque création est un voyage initiatique,
autant intérieur que gestuel.

Un espace de transformation, pour l’objet…
et pour moi.

La magie
de la création

Avant toute renessence,
il y a un battement de cœur.

Avant toute rencontre,
il y a mes yeux qui pétillent.

Avant toute forme, il y a un souffle.
Avant tout geste, il y a l’écoute.

Et surtout, avant toute transformation,
il y a une douce caresse.
Du soin offert à la matière.

Je ne crée pas pour remplir, je crée pour révéler.

Chaque objet naît d’une intuition subtile,
d’un coup de foudre entre la matière et moi.
Une force indescriptible me traverse —
entre mes tripes et l’objet, un lien s’éveille.

C’est comme si l’objet me murmurait :
« Je suis prêt. Aide-moi à revenir à mon essence. »

Puis vient l’appel.
L’union du bois et de la photographie.
Un instant cueilli lors d’une balade en forêt,
comme si la nature me soufflait ses secrets les plus intimes.

C’est un alignement parfait entre la Terre et l’Univers,
entre la densité de la matière et le souffle de l’énergie.

Je me relie à plus grand que moi.

Et je me laisse traverser,
pour que mes mains fassent ce pourquoi elles sont nées :
créer.

Un voyage
en 7 pas

Chaque création suit un chemin initiatique,
une danse entre mes mains, mon cœur et l’objet.

Rien n’est figé, mais il y a toujours ces 7 pas que je fais,
comme un rituel de renessence.

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La rencontre

La rencontre ne s’anticipe pas. Elle m’appelle.
Parfois, c’est au détour d’un bois, une branche tombée sous mes pas.
Parfois, c’est une veilleuse sur Marketplace, une annonce perdue, sans photo.
Je tape “à donner”, et me voilà guidée aux quatre coins de la Suisse romande.

Très souvent, l’objet vient d’une femme âgée décédée.
Je le sens : c’est un passage entre deux sorcières.
Un fragment d’histoire remis à la lumière.

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La canalisation

Je n’imagine rien à l’avance.
Je m’assois avec l’objet. Je le regarde. Je l’écoute.
Je ressens ce qu’il a vécu, ce qu’il a porté, ce qu’il est prêt à laisser partir.

Je le touche. Je prends des notes.
Je laisse venir les formes, les couleurs, les sensations.

C’est comme s’il me murmurait doucement :
« Voilà ce que je suis prêt à révéler. »

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Le dépouillement

Je ponce, je nettoie, je respire.
Je retire les couches mortes, les blessures du passé, ce qui a collé, ce qui entrave.
Parfois l’objet me parle : il pleure, il gronde, il rit.
Je l’écoute. Je le laisse m’enseigner ce qu’il a traversé.
Chaque geste est un soin, un passage, une libération.

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L'enveloppe

Je choisis les premières teintes, les premières formes.
Je crée une base, un écrin d’amour.
Quand il s’agit d’un objet rituel, je sélectionne les matières avec l’intuition du cœur.
Puis, je laisse reposer.
Quelques heures ou plusieurs semaines, selon ce que la matière me souffle.
Elle sait quand elle est prête à recevoir plus.

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Les graines créatives

C’est ici que naît le lien entre ma vision et l’objet.
Je choisis une image, un symbole, un fragment de nature.
Je l’étudie, je le croque, je l’essaie.
Tout se joue dans la justesse de l’union :
le mariage entre la mémoire de l’objet… et ma touche à moi.

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L'ancrage

Je colle, je peins, je scelle.
Je pose les dernières intentions, les détails, les éclats de lumière.
J’ancre la vision dans la matière.
Et déjà, je sens qu’il ne m’appartient plus tout à fait.
Je pense à la personne qui l’accueillera.
Je la vois sourire, vibrer, s’émouvoir.
Je suis une mère qui prépare le détachement.

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L'envol

C’est un accouchement, à chaque fois.
Une part de moi prend forme… et me quitte.

Je sens que le moment est venu … de lâcher prise
La création est prête. Sa mission m’échappe déjà.
Alors je prends le temps. Je m’installe. Je la regarde. Je l’honore.

Je célèbre ce qu’elle est devenue,
et je la libère de mes mains pour qu’elle trouve les siennes.

Un souffle. Une bénédiction.
Un dernier geste d’amour.

Elle s’envole.
Vers toi, peut-être. Vers celle ou celui qui saura la reconnaître.

Quand la matière devient message

Je ne transforme jamais
un objet au hasard.

Chaque matière, chaque forme, chaque fissure murmure quelque chose.

Quand mes mains poncent, collent ou peignent,
je me mets à l’écoute.
La matière me parle.
Elle me raconte son histoire, ses blessures, ses mémoires enfouies…
Et surtout, ce qu’elle est prête à devenir.

À chaque transformation, une guidance s’impose.
Un message subtil, souvent simple, mais toujours juste.
Comme si l’objet savait à qui il était destiné.

Je ne crée pas seulement un bel objet.
Je donne corps à une vibration.
Un message à recevoir.
Un souffle d’âme dans la matière.

Intention vibratoire créatif

Je ne crée pas pour décorer.
Je crée pour rappeler.

Rappeler la beauté dans l’imparfait.
La magie dans l’ordinaire.
La lumière cachée sous les couches d’oubli.

Chaque objet que je touche devient un chant silencieux,
un fragment d’âme qui retrouve sa vibration.
Je travaille la matière comme on touche une mémoire :
avec respect, lenteur et écoute.

Mes créations sont des ponts.
Entre le visible et l’invisible.
Entre toi… et ce que tu sais déjà profondément.
Entre ce monde… et celui que ton cœur n’a pas oublié.

Ce n’est pas juste un meuble, un bracelet, une photo.
C’est un espace sacré à habiter,
une fréquence à recevoir,
un souvenir d’amour à réactiver.

Et si tu ressens un frisson,
alors peut-être que quelque chose en toi se souvient.